Rejet de la gratuité de la CNI : Quand les députés du RHDP jouent contre le peuple !
Les députés proches du Rhdp (le parti au pouvoir) sont-ils pour ou contre le bien du peuple ivoirien ? C’est la grosse interrogation qui trottine dans la tête des populations, après qu’ils aient rejeté en bloc un amendement visant à obtenir du gouvernement, la gratuité de la Carte nationale d’identité (CNI). C’était lors d’une assemblée plénière du parlement, le mercredi 26 juin 2019.
Constituant plus de 60% des 252 députés du parlement (167 sur 252 députés), leur décision est irrévocable. Chaque ivoirien, riche ou pauvre, devra donc débourser la somme de 5000 F CFA, s’il veut se procurer la nouvelle Carte nationale d’identité. C’est ce qu’ont décidé les 167 députés du Rhdp (parti au pouvoir) le mercredi 26 juin 2019, lors de la session plénière de l’Assemblée nationale.
L’amendement a été introduit par Alain Lobognon, député de Fresco, proche de l’ex-président de l’assemblée nationale Guillaume Soro. Son rejet pourrait peut être interprété comme le signe d’un “ Je-m’en-foutisme“ des élus Rhdp, face aux difficultés financières des ivoiriens. Des repentants du peuple qui préfèrent obéir à leur partis politiques, et fermer les yeux sur les difficultés économiques de ceux dont ils étaient censés défendre la cause dans l’hémicycle.
Quoi de plus normal que l’État offre gracieusement la CNI aux populations ? Ce, d’autant plus que, selon le gouvernement, le pays se porte économiquement bien (croissance à deux chiffre) depuis ces 8 dernières années. Dès lors, la gratuité était espérée de tous. Puisqu’en 2009, alors que le pays était encore plongé dans une crise militaro-politique, l’opération d’identification avait été gratuite. Ce qui avait favorisé une participation massive des populations à la Présidentielle 2010.
Avec la situation économique précaire des populations, faire la CNI (sans laquelle ont ne peut voter) à 5000 f cfa, pourrait faire chuter drastiquement le taux de participation à la présidentielle de 2020. Notamment, à l’intérieur du pays où les populations sont majoritairement agricoles. Ce, en raison de la mévente ou la baisse des prix des produits d’exportation (Cacao, café, Anacarde, Hevea, Palmier à huile, etc).
Fulgence Kablan