Côte d’Ivoire – La paisible ville balnéaire de Grand-Bassam a été ébranlée le 13 mars dernier par la découverte de la profanation de 46 tombes dans le cimetière du village de Moossou.
L’émotion et l’indignation ont rapidement enflammé les réseaux sociaux, surtout après la diffusion d’une vidéo montrant un homme arrêté sur les lieux.
Lors de son interrogatoire, cet individu a affirmé avoir agi sur les instructions d’un certain « Agbossou Yoro Agbassi Clément », qui l’aurait chargé de dérober des ossements humains à des fins rituelles pour assurer la prospérité de ses affaires. Cette déclaration a malheureusement conduit certains internautes, sous le coup de l’émotion, à établir un lien hâtif avec le célèbre restaurant « Clément » de Grand-Bassam.
Face à cette association préjudiciable, la police locale a rapidement interpellé le responsable de l’établissement, N’Guessan Konan Clément, ainsi que l’auteur présumé de la profanation.
L’enquête a cependant révélé que l’instigateur des actes était atteint de troubles mentaux et a été interné à l’hôpital psychiatrique de Bingerville. Malgré cela, les investigations se poursuivent.
Soucieux de son image et de la confiance de sa clientèle, N’Guessan Konan Clément a décidé de prendre la parole publiquement lors d’une conférence de presse organisée le dimanche 23 mars 2025 dans son restaurant. »Je tiens à affirmer avec la plus grande clarté que je ne suis ni de près ni de loin impliqué dans cette affaire de profanation de tombes à Moossou, » a déclaré M. N’Guessan Konan Clément avec fermeté.
« Dans les propos de la personne interpellée, il a mentionné un certain Agbossou Yoro Agbassi Clément et non N’Guessan Konan Clément, qui est mon identité.
Je pense que, sous l’émotion, certains internautes m’ont attribué cet acte ignoble. Je demande à tous de bien écouter et de bien visionner la vidéo. Je ne me reconnais absolument pas dans cette affaire.
« Revenant sur la genèse de son restaurant, M. N’Guessan Konan Clément a tenu à souligner qu’il n’a jamais eu recours à des pratiques rituelles pour bâtir son succès. « Je suis chrétien et chantre de l’Éternel, » a-t-il affirmé, précisant qu’une cellule de prière est toujours présente à son domicile.
« Ma vision, ma bonne organisation et mon professionnalisme sont les fondements de ma réputation.
« Profitant de cette tribune, le restaurateur a lancé un appel à sa clientèle : « Je vous invite à revenir nombreux et à ne vous inquiéter de rien.
L’affaire est désormais entre les mains des autorités judiciaires, qui sont chargées de trouver les responsables de cette profanation.
« Dans un esprit d’ouverture et de partage, M. N’Guessan Konan Clément a également invité les familles et les communautés religieuses à venir célébrer la fin des différentes périodes de carême (musulman et chrétien) dans son établissement.
Cette prise de parole publique vise à rassurer la clientèle du restaurant « Clément » et à rétablir la vérité face aux accusations infondées.
L’enquête policière se poursuit afin de faire la lumière sur cette affaire de profanation qui a profondément choqué la communauté de Grand-Bassam.
Carlos Alléluia
