Abidjan, le 6 février 2025 – Après plusieurs mois de procès marqués par des tensions et des reports successifs, le procureur de la République, Braman Koné, a requis une peine de 20 ans de prison contre Damana Adia Pickass, 2e vice-président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Le principal accusé, ainsi que ses quatre co-prévenus, est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment atteinte à la défense nationale, atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs, assassinats, mercenariat et détention illégale d’armes à feu.
Un procès sous haute tension
Depuis l’ouverture de ce procès, l’affaire suscite une vive attention médiatique et politique. Les audiences initialement prévues les 5 et 6 décembre 2024 ont connu plusieurs reports avant de finalement aboutir aux réquisitions du parquet.
Outre la peine de 20 ans de prison ferme, le procureur a requis une amende de 10 millions de francs CFA ainsi qu’une privation de ses droits civiques pour une durée de dix ans. Cette sanction toucherait également ses co-accusés, tous jugés pour des faits similaires.
La défense dénonce un procès politique
Les avocats de la défense ont fermement rejeté les accusations portées contre leur client, qualifiant le procès de « politique » et mettant en cause l’absence de preuves tangibles à l’encontre de Damana Pickass. Ils ont plaidé pour un acquittement pur et simple, estimant que l’affaire repose sur des accusations infondées visant à affaiblir l’opposition politique.
Un verdict très attendu
Le tribunal rendra son verdict le 12 février 2025. Quelle que soit l’issue du jugement, cette décision judiciaire risque d’avoir un impact majeur sur le climat politique en Côte d’Ivoire, à quelques mois des prochaines échéances électorales.
L’affaire continue de diviser l’opinion publique, entre ceux qui estiment que la justice fait son travail et ceux qui y voient une tentative de museler l’opposition. En attendant le verdict, l’avenir politique de Damana Adia Pickass reste incertain.
Carlos Alléluia