Réinscription sur la liste électorale : Gbagbo doit présenter « une loi d’amnistie », selon le président de la CEI
C’est désormais clair ! Bien qu’il se soit fait enrôler le mercredi 30 novembre 2022, dans l’état actuel des choses, l’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), ne figurera pas sur la prochaine liste électorale. Ceci, même s’il bénéficie depuis le 7 août 2022, d’une grâce présidentielle accordée par le Président de la République Alassane Ouattara, après sa condamnation, en 2018, à 20 ans de prison dans l’affaire dite du “Braquage de la BCEAO”.
Pour Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la CEI, a donné les conditions auxquelles une personne peut être réintégrer sur la liste électorale après en avoir été exclus.
«Je voudrais de façon générale vous préciser ceci. On s’inscrit une seule fois sur la liste électorale, et l’inscription en principe se fait à vie. Sauf dans deux cas, l’inscription est suspendue quand vous êtes déchu de votre droit civils et politiques, l’inscription est suspendu définitivement quand vous êtes décédé. Alors dans le cas de celui qui est déchu de ses droits civils et politiques, si après exécution ou bien le motif qui justifiait sa déchéance disparaît soit la commission électorale prend l’initiative de l’inscrire systématiquement sur la liste électorale, soit lui-même il vient le faire à l’ occasion du contentieux. C’est-à-dire que quand il va constater que son nom n’est pas sur la liste électorale, il viendra pour dire: je dois être maintenant sur la liste électorale voilà les éléments qui justifient. c’est-à-dire soit, ce qu’on appelle la loi d’amnistie ou bien l’acte qui établit sa réhabilitation. Mais on est point besoin de venir encore se faire réinscrire à nouveau. Non !», peut-on lire dans propos rapportés par le site d’information ivoirien, “AfriquExpresse”.
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert s’est prononcé sur le sujet, alors qu’il effectuait le samedi 3 décembre 2022, une tournée dans les centres d’enrôlement, pour s’assurer du bon fonctionnement de l’opération.
Rappelons que Laurent Gbagbo a été retiré de la liste électorale en 2018, suite à sa condamnation par la justice ivoirienne. De ces mots du président de la CEI, transparaît que la Grâce présidentielle n’est pas suffisante pour le réintégrer sur la liste, au moment du contentieux. Si les choses restent en l’état, l’ex-Chef de l’État ivoirien ne pourra être candidat à aucun poste électif lors des élections locales 2023, les présidentielles et législatives 2025.
Yapo Zoungrana